La croissance verte engendre de grandes mutations. Ce nouveau modèle transforme les territoires, les usages, les procédés comme les modes d’organisation. Pour répondre à ce challenge, les élus et techniciens territoriaux peuvent s’appuyer sur les savoir-faire et les capacités d’innovation des entreprises de travaux publics.

DES PROCÉDÉS PERFORMANTS
L’innovation et la qualité environnementale constituent le quotidien des entreprises de Travaux publics. Elles le démontrent depuis bientôt 10 ans, dans le cadre des conventions d’engagement volontaire (CEV) de la profession avec le ministère en charge de l’Environnement. Ces démarches ont donné naissance au Système d’évaluation des variantes environnementales (SEVE), logiciel d’éco-comparaison des solutions techniques des entreprises, applicable dans le domaine des routes, des canalisations et du terrassement. Pour répondre aux objectifs d’économie circulaire des collectivités, et en particulier pour la valorisation des déchets inertes (70 % en 2020), les entreprises de travaux publics sont en première ligne. La publication récente du guide CEREMA relatif à l’acceptabilité environnementale des matériaux alternatifs en technique routière, crée les conditions d’un accroissement maîtrisé du recours à ces matériaux.
«Les aménagements réalisés par les entreprises de TP concourent à la préservation de la biodiversité et du cadre de vie.»
DES INFRASTRUCTURE À HAUTE VALEUR AJOUTÉE ENVIRONNEMENTALE
Les infrastructures sont au coeur de la réponse aux grands enjeux environnementaux tels que le changement climatique, l’optimisation de l’usage des ressources ou la préservation de la biodiversité et du cadre de vie. Ces solutions sont démultipliées par le recours aux smartgrids (technologies numériques et objets connectés). Pour répondre à l’objectif de la COP21 de maintenir le réchauffement climatique au-dessous de 2°C, la loi transition énergétique fixe un objectif de 32 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030. Les territoires portent la concrétisation de cette ambition. Pour la réalisation des unités de production photovoltaïque, éolienne ou hydraulique, comme pour les raccordements au réseau, les savoir-faire des entreprises de travaux publics accompagnent un déploiement efficace. L’éclairage public représente plus de 40 % des consommations d’énergie des collectivités locales. Le potentiel d’amélioration d’efficacité énergétique est de 50 %. Les entreprises de génie électrique renouvellent les éclairages «boules », remplacent les éclairages obsolètes par des LED et peuvent mettre en place des systèmes adaptatifs encore plus économes. En France, le rendement moyen des réseaux d’eau est d’environ 60%. Les solutions de détection résorption des fuites proposées par les entreprises de canalisation offrent des moyens d’action efficaces aux collectivités pour juguler ce gâchis de ressource et de deniers. Les aménagements réalisés par les entreprises de travaux publics concourent également à la préservation de la biodiversité et du cadre de vie. C’est le cas des travaux de renaturation de rivières ou de reconstitution des continuités écologiques. Des aménagements, tels que les couvertures de voiries permettent de réduire les nuisances sonores et rendent disponibles de nouveaux espaces pour les loisirs ou l’habitat.
DES CHANTIERS PLUS FACILES

Suite au projet de recherche Furet, la FNTP et l’AITF animent de concert les travaux d’une communauté d’acteurs dont le but est de vulgariser l’ingénierie et les pratiques favorisant l’acceptabilité des chantiers urbains. Ces travaux permettent de diffuser les meilleures pratiques sur l’ensemble du territoire. Ils ouvrent des réflexions sur la portée d’une harmonisation des règlements de voirie. L’ensemble des ressources sera prochainement diffusé sous forme de modules de e-learning.