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Mr. Philippe AUGIER

Mayor of Deauville, President of the Côte Fleurie Community of Communes

Philippe Augier © Sandrine Boyer

Pouvez-vous nous présenter la mission que vous a confiée par Édouard Philippe, Premier ministre, visant à dynamiser et transformer dix sites patrimoniaux remarquables et inexploités en équipements attractifs pour le territoire français ?

L’offre patrimoniale française foisonne d’anciens sites patrimoniaux qui ne demandent qu’à être réinvestis et dynamisés. De nouvelles dynamiques architecturales et urbaines sont déjà à l’œuvre et impactent concrètement la vie des habitants en créant de l’urbanité, en refondant une identité commune dans laquelle chacun peut se reconnaître ou en augmentant l’attractivité des territoires dont tous bénéficient.

Il a donc été décidé de lancer un programme qui vise à favoriser la rencontre des intérêts publics et privés, afin de créer de l’activité économique dans des territoires ruraux ou fragiles, et de valoriser le patrimoine sous des jours différents.

L’appel à projets « Réinventer le patrimoine » a donc vocation à accompagner les collectivités pour offrir une seconde vie à leur patrimoine laissé vacant.

Ma mission (bénévole) consiste à piloter l’ensemble du processus : détermination du cahier des charges, mode de sélection des projets, lancement public et animation des ministères en collaboration avec la Banque des territoires et Atout France. Je veillerai également à mobiliser les différents propriétaires publics, à proposer des solutions de financement, à mobiliser des opérateurs exploitants, puis à soutenir toute innovation en matière de rénovation du patrimoine en France.

 

Votre mission est dotée d’un budget de 1M€ afin de réaliser l’ingénierie des 10 sites retenus, comment ce budget va-t-il être utilisé ? Est-ce suffisant ?

Oui c’est suffisant, il s’agit de développer une ingénierie financière, technique, touristique et culturelle pour accompagner chacun des projets.
Néanmoins, ce budget va être utilisé en fonction des besoins de chacun des projets.

 

Quels vont-être vos critères afin de dresser cette liste de sites ?

Je vous renvoie au Cahier des Charges de l’appel à projets qui prévoit notamment :

  • La capacité du projet à structurer une offre touristique susceptible de répondre aux critères d’intérêt d’exploitants privés et investisseurs,
  • La capacité du projet à offrir une expérience touristique remarquable apte à générer des flux internationaux,
  • Le degré de mobilisation et de l’intégration dans le territoire,
  • Le caractère innovant et son ambition en matière de développement durable.

 

Quel sera le rôle de la CDC et de la Banque des Territoires dans ces projets qui ont pour finalité des partenariats public-privé ? Et comment ces partenariats seront-ils mis en place ?

Il est prévu dans ma mission que j’identifie des investisseurs et des exploitants privés des sites qui seront ainsi conçus. Je procéderai à cette identification avec le concours de la Banque des territoires qui est au contact de nombreux investisseurs puis un jury arrêtera une liste définitive.

 

La gastronomie française représente un fort vecteur d’attractivité, pensez-vous que « lieux patrimoniaux » et « activités touristiques & gastronomiques » vont de pair ?

A l’instar de l’installation de Guy Savoy à La Monnaie de Paris, par exemple. L’installation de Guy Savoy à la Monnaie a été une brillante idée que l’on doit à Christophe Beaux. Oui la gastronomie Française est un fort vecteur d’attractivité et j’imagine que la plupart des projets incluront cette notion 228 caractères

 

Pouvez-vous, en exclusivité pour le JGDE, nous livrer quelques sites qui feront partie de votre étude, qui débute en septembre ?

Il est trop tôt pour nommer des sites. Les candidatures doivent être déposées avant le 15 novembre. Puis un jury se réunira courant décembre et décidera des 10 lauréats. Ce jury est constitué essentiellement de personnalités choisies es-qualité : concepteurs de projet, exploitants, investisseurs, monde du patrimoine et de la culture.

 

Pour conclure, avons-nous des exemples européens de ce type de démarche ? Pouvez-vous nous parler du projet des Franciscaines à Deauville, dont l’ouverture est prévue en 2020 ?

Le seul exemple auquel je pense est celui des Paradores en Espagne qui relevait de cette même préoccupation de donner une destination touristique-culturelle à un patrimoine en général en déshérence.

Pour ce qui concerne les Franciscaines à Deauville, nous avons acquis les bâtiments d’un ancien couvent des sœurs Franciscaines qui n’était plus occupé et lui avons donné une nouvelle destination avant qu’il ne se dégrade : nous avons conçu un tiers-lieu de vie culturelle permanente composé d’un musée, d’une médiathèque, d’univers thématiques, d’un musée numérique, d’une salle de spectacles, etc… destiné à la fois à la population permanente et à renforcer.

 

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