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Extraordinary debate at the European Parliament on Russian aggression against Ukraine

Remarks by President Charles Michel

Remarks by President Charles Michel at the extraordinary debate at the European Parliament on Russian aggression against Ukraine

Les mots que vous avez exprimés transpercent nos âmes et nos cœurs et nous font mesurer la gravité et le sérieux du moment. Nous font mesurer la gravité et le sérieux de l’enjeu, la gravité et le sérieux des décisions que nous allons devoir prendre ensemble.

Parce que, à nouveau, le sang et la guerre sont sur le sol européen.

Five days ago, Vladimir Putin launched a brutal, massive invasion of Ukraine. An unjustified and unprovoked war based on despicable lies. And he did it for one reason only. Because in Maidan, you, dear Volodymyr Zelenskyy, and you, dear people of Ukraine, you made the choice of freedom, democracy and rule of law.

It is not only Ukraine that is under attack. International law, rules-based international order, democracy and human dignity are also under attack. This is geopolitical terrorism, pure and simple.

We must support Ukraine, and we are supporting Ukraine. We must protect peace. We must protect democracy and international law.

Our transatlantic alliance is strong, united and perfectly coordinated. We are also working closely with the members of the G7 and with the United Nations. And more and more countries are engaging in an anti-war coalition along with people from around the world, with one common message: Russia, stop the war. Go home. Let’s talk.

We are putting maximum pressure on Russia and its leaders. We are stepping up to support Ukraine and the Ukrainian people. I salute all of you, President Zelenskyy and the brave people of Ukraine, for your courage and composure. It is also our duty to rise to this historic moment.

We promised together that we would react quickly, that the consequences for Russia would be massive and severe, and our actions have matched our words. We have responded with massive and unprecedented sanctions. We imposed sanctions on political and military leaders, on oligarchs, on Vladimir Putin and on Sergei Lavrov. We are also taking powerful measures to severely restrict the use of the foreign currency reserve of the Russian Central Bank. We are excluding key Russian banks from the SWIFT system. We are also imposing severe sanctions on key sectors of Russia’s economy.

Mais Mesdames et Messieurs, nous devons être honnêtes et francs les uns par rapport aux autres. Ces sanctions signifieront aussi un coût pour nous-mêmes. Et ce coût pour nous-mêmes, nous devons l’assumer. Nous devons l’assumer parce que ce qui est en jeu, ce sont nos valeurs, nos convictions et notre avenir commun.

Alors, chers collègues, bien sûr, supporter l’Ukraine, c’est mobiliser des moyens financiers. Nous le faisons, nous allons continuer à le faire. Et nous appelons à une conférence internationale des donateurs.

C’est bien sûr être engagés, spécialement avec nos États membres aux frontières directes: ils vont être confrontés, et le sont déjà, à des personnes qui fuient la guerre et cherchent un refuge, un havre de sécurité. Ce sera l’honneur et la dignité de l’Europe de montrer notre solidarité vis-à-vis des Ukrainiens et vis-à-vis de l’ensemble de ceux qui sont mobilisés pour assumer cette responsabilité. Mais bien entendu, la solidarité, elle va aussi se manifester à travers des moyens militaires défensifs qui sont et qui vont être livrés. Et c’est ainsi que ce samedi matin, en parfaite coordination avec le Haut représentant, nous avons décidé d’activer la Facilité européenne pour la paix, avec le soutien des États membres, pour soutenir ces moyens militaires défensifs qui sont tellement nécessaires aux efforts de résistance du peuple ukrainien.

Le président Zelensky il y a quelques instants nous a regardé dans les yeux. Il nous a ouvert son cœur. Il a évoqué cette annonce qui nous a été adressée de manière maintenant officielle. La demande de reconnaissance par l’Union européenne du statut de candidat de l’Ukraine. Il va nous appartenir à nous, Européens, d’être aussi à la hauteur du moment. Et bien sûr, nous savons que ce sujet est un sujet difficile parce qu’il touche à l’élargissement. Et nous savons qu’il y a, au sein de l’Union européenne, des opinions différentes, qui peuvent parfois être nuancées sur ce sujet-là.

Il appartiendra à la Commission européenne d’émettre un avis, au départ duquel le Conseil n’échappera pas à ses responsabilités. Le Conseil devra analyser sérieusement la demande symbolique, politique, forte et, je le crois, légitime, qui a été exprimée. Il conviendra alors de donner l’orientation et de faire le choix qui sera le choix juste, avec sang-froid, avec détermination, face à cette requête qui est exprimée aujourd’hui, les yeux dans les yeux et avec une émotion qui nous touche chacune et chacun.

Je voudrais clôturer ces quelques mots en vous indiquant que certainement, lorsque cette guerre a été déclenchée, Vladimir Poutine a imaginé qu’il briserait l’unité européenne. Il s’est trompé. Probablement, il a pensé qu’il ferait face à l’inaction, à la passivité, à la recherche d’excuses pour ne pas décider. Et il s’est trompé.

Lorsqu’il a lancé cette action, probablement, il a imaginé qu’en quelques instants, il prendrait la maîtrise de l’Ukraine. Il s’est trompé parce que le peuple ukrainien, avec bravoure et courage, résiste.

Probablement, il a imaginé qu’en portant cette attaque, il porterait aussi un coup sévère, peut-être même un coup fatal, à ce que nous incarnons: la démocratie, la liberté et l’État de droit. Faisons en sorte que là aussi, il se trompe.

Et en étant devant vous aujourd’hui, je pense à ces mots en 1961 – et je veux le citer – du général de Gaulle, qui disait “tout recul a pour effet de surexciter l’agresseur, de le pousser à redoubler sa pression et finalement, facilite son assaut. Au total, les puissances occidentales n’ont pas de meilleur moyen de servir la paix du monde que de rester droites et fermes”.

“Droit et ferme”: c’est exactement la posture du président Volodymyr Zelensky. C’est aussi la posture qu’il nous appartient, à nous, d’adopter: être droits et fermes et voir dans le visage, dans les yeux, dans la voix de Volodymyr Zelensky, la voix, le visage et la lumière de la liberté, de l’espoir, de la sécurité, de la stabilité et des valeurs européennes.

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