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Le premier contrat de développement territorial (CDT) signé en Île-de-France

Entretien avec Jean-Yves Le Bouillonnec, Député, Président de la Conférence territoriale de la Vallée scientifique de la Bièvre

La Vallée scientifique de la Bièvre est une maille de la métropole parisienne. D’une superficie égale à celle de Paris, elle réunit près de 600 000 Franciliens, à la charnière entre Paris et Saclay et entre Seine-Amont et Val-de-Seine.

Pourriez-vous nous décrire la Vallée scientifique de la Bièvre ?

Jean-Yves Le Bouillonnec

La Vallée scientifique de la Bièvre (VSB) n’est pas un territoire institutionnel.

C’est une géographie et le cadre d’une dynamique de projets initiée en 1997, avec l’École normale supérieure de Cachan, alors dirigée par Bernard Decomps, et le Conseil de développement du Val-de-Marne, présidé par Dominique Giry.

La démarche vise à exprimer et à valoriser les potentialités d’un territoire où les activités scientifiques et technologiques occupent une place importante, en continuité avec les quartiers universitaires parisiens et en lien avec le pôle d’Orsay-Saclay.

La Conférence territoriale de la Vallée scientifique de la Bièvre (CT VSB) a été créée en 2003 pour faciliter un travail commun entre élus des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne autour des projets portés par les collectivités et les acteurs scientifiques et économiques de la Vallée scientifique de la Bièvre.

Quels ont été les objectifs qui ont conduit à l’établissement du contrat de développement territorial (CDT) Campus Sciences et Santé ?

Avec le projet du Grand Paris et les stratégies économiques qui le sous-tendaient, avec l’ouverture d’espaces de projets nouveaux, rendus possibles par l’arrivée prochaine du métro Grand Paris Express, avec la volonté exprimée par l’État d’appuyer des démarches en mesure de renforcer le développement et le rayonnement international de la métropole parisienne, les élus de la Vallée scientifique de la Bièvre, dans le cadre de la Conférence territoriale, se sont attachés à définir et à promouvoir la contribution de leur territoire.

Ainsi, quand l’État a proposé la conclusion de « CDT » autour des sites majeurs du Grand Paris, nous avons proposé l’élaboration d’un CDT en Vallée scientifique de la Bièvre, comprenant notamment les opérations conduites à Bagneux, sur les Mathurins, libérés par le départ de la Direction générale de l’Armement, et à Villejuif, avec la ZAC Campus Grand Parc, adossée aux projets scientifiques et économiques de Gustave Roussy (Cancer Campus) et de l’université Paris Sud. Le CDT a été signé le 28 octobre 2013.

C’est le premier CDT signé en Île-de-France. Dans le même temps, les élus ont approuvé avec l’État un schéma de développement territorial (SDT) pour inscrire le contrat dans la perspective de développement plus globale définie à l’échelle de la Vallée scientifique de la Bièvre.

Cette dualité CDT/SDT a été par la suite dupliquée sur d’autres territoires.

Ayant eu la possibilité d’engager et de mener à bien ces processus très en amont, la Conférence territoriale, avec l’État, a concouru à en définir l’esprit :

  • élaborer une ambition conjointe,
  • tracer un chemin de mise en oeuvre,
  • identifier l’ensemble des politiques publiques qui doivent être mobilisées dans cet objectif,
  • convenir d’un certain nombre d’actions permettant d’enclencher les processus opérationnels, etc.

 

En Vallée scientifique de la Bièvre, comme pour les autres CDT, il a été décidé de ne pas faire jouer les clauses qui auraient fait du contrat un document contraignant en matière d’urbanisme, pour privilégier l’outil contractuel, cadre d’une dynamique partagée.

Que vont devenir les CDT avec la création de la Métropole du Grand Paris ?

Le principe des CDT est d’embrasser l’espace d’un grand projet et d’associer l’ensemble de ses protagonistes.

La formule, dès lors, permet de dépasser les structurations institutionnelles. Le CDT de la Vallée scientifique de la Bièvre associe deux Communautés d’agglomération et huit villes.

Dans le chantier institutionnel de la Métropole, qui va se réaliser sur plusieurs années, avec encore de nombreuses incertitudes, les CDT acquièrent aujourd’hui une valeur supplémentaire.

Ils constituent des cadres permettant d’assurer la continuité indispensable au portage des projets du Grand Paris.

Avec le projet du Grand Paris Express – extensions des lignes de métro 11 et 14, créations des lignes 15, 16, 17 et 18 – qui viendra intégrer et structurer la zone urbaine dense de l’agglomération parisienne, les CDT concourent à donner tout son sens à l’ambition d’une Métropole parmi les premières « villes-mondes ».

Lundi 28 octobre 2013 – Signature des SDT (Schéma de développement territorial) et CDT « Campus Sciences et Santé ».

 

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