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EMR

une énergie qui coule à flots

Depuis une décennie, la Région Bretagne investit massivement dans les énergies marines renouvelables (EMR), une filière industrielle en plein essor.

2 730 km de côtes (sur les 5 000 km que compte la France), des courants puissants, des vents réguliers, les plus grandes marées d’Europe… La Bretagne dispose d’un potentiel exceptionnel pour tester, expérimenter et exploiter les énergies marines renouvelables. La Région concentre ses efforts plus particulièrement sur l’éolien flottant et l’hydrolien (énergie des courants sous-marins), mais n’oublie pas le petit marémoteur, l’hydrolien estuarien, l’houlomoteur (énergie des vagues) ou encore la thalassothermie (qui exploite l’énergie emmagasinée sous forme de chaleur dans les eaux de surface).

Le recours aux EMR vise à augmenter et diversifier les sources d’électricité d’une région qui ne produit encore que 15 % de ses besoins. Sa principale source d’approvisionnement provient d’ailleurs de l’usine marémotrice de la Rance (240 MW de puissance) en service depuis 1966. L’objectif du Pacte Électrique Breton, signé en 2010, visait donc à l’installation de 3 600 MW d’énergies renouvelables à l’horizon 2020, dont 1 250 MW issus des seules EMR.

De sérieux atouts

Le développement des EMR représente une opportunité de création d’emplois industriels à travers l’émergence d’une nouvelle filière industrielle. Pour y parvenir, la Bretagne dispose de sérieux atouts. Le réseau de PME compétentes s’étend sur l’ensemble de la chaine de production des EMR. Son tissu industriel est fort d’une longue expérience tirée des filières naval, nautisme et offshore (pétrole et gaz). La Région a mis en place un outil de formation initiale et tout au long de la vie performant. Enfin, elle détient la plus forte concentration de chercheurs en sciences et techniques marines de France.

En 2016, une nouvelle feuille de route régionale a été entérinée pour favoriser encore davantage le développement des EMR. Désormais, l’objectif est de disposer de 2,5 GW installés à horizon 2030, et de 3,84 GW d’ici 2050. La Bretagne dispose déjà de quatre fermes-pilotes, de deux sites d’essais et de deux parcs de production sur les différentes technologies des EMR.

 

Modernisation des ports

Le développement de la filière nécessite aussi de disposer d’infrastructures portuaires adaptées. Un vaste programme de modernisation a été lancé
pour rénover les ports de Lorient et de Saint-Malo. La Région investit aussi 220 millions d’euros dans le port de Brest, dont elle est propriétaire, pour construire un polder de 36 ha destiné principalement à l’accueil d’activités (stockage, assemblage…) liées aux énergies marines renouvelables (EMR). La société quimpéroise Sabella y envisage l’implantation d’un site d’assemblage d’hydroliennes dès la fin 2017, pour, dans quelques années, produire chaque année entre 30 et 50 machines.

En attendant, un grand nombre de projets émergent sur l’ensemble du littoral breton. Au large de Paimpol-Bréhat, le site de démonstration d’hydroliennes développées par Openhydro et DCNS a permis de valider les prototypes de 2e génération. D’une puissance de 2 MW chacune, ces machines de 16 m de diamètre, immergées à 40 m de fond, ont été raccordées avec succès au réseau électrique terrestre. Au large d’Audierne, le projet WATTMOR a pour but de tester trois panneaux houlomoteurs aux approches du plateau de Penhors. Dans la baie de Saint-Brieuc, un parc de 62 éoliennes posées est porté par le consortium Ailes Marine. D’une puissance totale de 496 MW, il devrait produire à partir de 2020 l’équivalent de la consommation électrique de 850 000 habitants. A Groix, la société Eolfi porte un projet de ferme-pilote de quatre éoliennes flottantes de 6 MW chacune avant une commercialisation prévue dans quatre ans…

 

 

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