JGDE. Vous êtes le Directeur de Piscicultures de Bretagne, pouvez-vous nous présenter votre société, (son histoire, sa composition, ses marchés) ?
Dominique Charles. Bretagne Truite a été créée en 1996, est l’outil industriel qui transforme et commercialise la production de truites de la Coopérative des aquaculteurs Bretons reconnue OP en 2001 (29) Plouigneau. Elle regroupe 29 piscicultures en Bretagne et 2 en Normandie.
La Bretagne avec ses rivières de qualité en eaux vives est le territoire de prédilection des salmonidés. C’est dans les années 80 que la pisciculture c’est principalement développée dans le Finistère.
Bretagne Truite transforme 4 800 Tonnes de truites dont 60% de très grandes truites (3kg), principalement destinées au marché de la fumaison , 30% de truites de moins de 1.5kg pour le marché en Frais de la GMS et 10% de Bio soit un CA H.T. total de 22M€ et un effectif de 32 salariés.
Bretagne Truite vend 90% de ses produits en France et 10% à l’export. Elle commercialise 50% de ses truites sur la Bretagne pour la fumaison principalement.
JGDE. La truite représente une réelle alternative au saumon, et la demande ne cesse de monter en France, et à l’étranger. Quelles stratégies mettez-vous en placer pour concilier augmentation de la production et maintient de la qualité ?
DC. Bretagne Truite a toujours joué la carte de la qualité. Pour ce faire la Coopérative s’est dotée d’une structure de production d’œufs embryonnés « Sarl Milin Nevez », qui produit des embryons pour les adhérents de la Coopérative. Depuis plusieurs années en partenariat avec le SYSAAF (35) Rennes (Syndicat des Sélectionneurs Avicoles et Aquacoles Français) et l’INRA (29) Sizun, elle travaille sur divers programmes de recherches nationaux « VEGEAQUA », « RE-SIST »,
« SG-Truite »et Européens comme « FISHBOOST ».
Après avoir pu améliorer l’efficacité alimentaire des poissons, cette implication en Recherche et Développement, nous permet aujourd’hui de sélectionner nos truites principalement sur la résistance aux maladies.
Afin de répondre à la demande croissante de la consommation, nous devons évoluer pour concilier augmentation de la production et respect de l’environnement. Pour ce faire, la Coopérative vient de recruter son directeur technique pour accompagner les producteurs sur les nouveaux modèles d’élevages en « eau recirculée » qui viendront compléter l’offre de production.
JGDE. La production bio représente les marchés de demain pour de nombreuses filières de production alimentaire. Qu’en est-il dans la pisciculture ?
DC. Bretagne Truite et la Coopérative ont démarré la production de truite BIO en 2010 avec un site. En 2017 deux jeunes pisciculteurs se sont installés en Bio, ce qui porte à six le nombre de sites Bio avec une prévision 2019 de 600Tonnes. Bretagne Truite dans le cadre de sa démarche d’aquaculture durable s’intègre parfaitement dans cette démarche « BIO » recherchée par le consommateur. Nos principaux marchés sont la Truite fumée, le frais emballé pour la GMS et les marchés traiteurs, ce qui nous permet de répondre à cette production qui reste saisonnalisé.
PISCICULTURES DE BRETAGNE
Zone Industrielle de Kerbriant
29610 PLOUIGNEAU
www.bretagne-truite.fr