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Promouvoir la France à l’étranger

Une meilleure visibilité aux entreprises françaises grâce au tourisme

Mathias Fekl, Secrétaire d’État chargé du commerce, de la promotion du tourisme et des Français de l’Étranger, s’est donné pour mission de valoriser notre pays, au travers du tourisme comme du commerce extérieur. Il a présenté récemment « High Hospitality Academy », destinée à améliorer l’accueil des touristes ainsi que ses mesures pour aider les PME dans leur développement international. Deux axes prioritaires pour une même ambition : participer au redressement économique de la France.

 Lors de son investiture, François Hollande a érigé le tourisme en « Grande cause nationale » et, pour la première fois, le secrétariat d’État au tourisme a été rattaché au ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI). Valoriser l’image de la France grâce au tourisme, c’est aussi donner une meilleure visibilité aux entreprises françaises qui souhaitent vendre leurs produits à l’international. Telles sont les missions qui ont été dévolues au MAEDI.

DES MESURES POUR AMÉLIORER L’ACCUEIL

Le 22 avril dernier, Mathias Fefkl a présenté un ensemble de mesures regroupées sous le nom de « High Hospitality Academy ». Celles-ci concernent principalement la qualité de l’accueil, définie comme un axe prioritaire lors des Assises du tourisme. Une nécessité dans un secteur de plus en plus concurrentiel, mais aussi en plein essor. Comme l’explique le secrétaire d’État : « Le tourisme mondial est à un tournant. À l’ horizon de 2030, nous assisterons en effet à un quasi-doublement du nombre de touristes dans le monde. On devrait passer de 1 milliard actuellement à 1,8 milliard en 2030. L’ambition de la France est de s’inscrire pleinement dans cette nouvelle évolution ». Pour y parvenir, il faut faciliter le plus possible les conditions de séjours des visiteurs étrangers, en amont et sur place. Un exemple emblématique est l’impact immédiat de la mise à disposition d’un visa en quarante-huit heures pour le marché chinois. Depuis, la clientèle chinoise a augmenté de 61 %. Comme l’affirme Mathias Fekl : « Pour cultiver le sens de l’hospitalité, il ne suffit pas de le décréter, mais de le construire ! »

Les professionnels du tourisme vont donc recevoir un kit pratique composé de trente fiches portant sur les différentes attentes de la clientèle étrangère et comment y répondre au mieux. Des conseils à propos de la communication sont également délivrés : présence sur les réseaux sociaux, amélioration de l’ergonomie du site Web, etc.

Mais le premier contact avec notre pays a lieu à l’aéroport. Une étude d’évaluation de l’accueil des visiteurs étrangers doit rendre ses conclusions en juillet, mais la députée Jeanine Dubié, missionnée pour cette étude, a déjà formulé, parmi ses quelques recommandations, l’augmentation du personnel d’ accueil à Roissy-Charles-de-Gaulle entre 6 heures et 9 heures du matin, alors que la majorité des passagers débarquent sur le sol français, afin de fluidifier les différentes formalités d’entrée dans le pays.

D’autres préconisations concernent la sécurité, par exemple, sur les vols à la tire dont sont victimes régulièrement les touristes. Enfin, la montée en gamme de l’offre hôtelière semble indispensable pour capter une clientèle russe, chinoise, d’ Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient, toujours plus exigeante.

DE NOUVEAUX ATOUTS POUR NOS EXPORTATIONS

Pour le ministère des Affaires étrangères et du Développement international, une France plus attractive, cela signifie une augmentation des exportations. C’est l’autre chantier du ministère. Le 11 mars dernier, le gouvernement a convié plus de 420 PME à rencontrer tous les acteurs susceptibles de les aider à se développer à l’international. La France accuse toujours un retard par rapport à certains pays européens. Elle ne compte que 120 000 entreprises exportatrices, soit trois fois moins que l’Allemagne et deux fois moins que l’Italie. Et ces exportations ont du mal à s’installer dans la durée. « L’ouverture au monde n’est pas une option que l’on peut prendre ou écarter. C’est une donnée dont toutes les entreprises doivent tenir compte dans la définition de leur stratégie », a déclaré le secrétaire d’État lors de ce premier forum des petites et moyennes entreprises à l’international.

La difficulté, pour les PME, c’est le manque de personnel dévolu aux problèmes linguistiques et juridiques que posent l’entrée dans des marchés étrangers et les difficultés à appréhender des dispositifs d’aides à l’exportation mis en place par l’État. Mathias Fekl souhaite y remédier en simplifiant le parcours à l’exportation. Désormais, ce parcours se fera en trois étapes avec, pour chacune, un interlocuteur défini. « Les Chambres de commerce et d’industrie interviennent dans la phase amont puisqu’elles sont les interlocuteurs naturels des PME pour les préparer, valider et structurer leurs projets. Ensuite, Business France interviendra pour prospecter les marchés étrangers et développer des courants d’affaires puis le réseau de chambre de commerce à l’international devra les aider à s’implanter , à structurer et à pérenniser les projets. »

Le gouvernement annonce également, d’ici la fin de l’année, un guichet unique pour simplifier les procédures douanières, des sites internet plus lisibles, mais aussi une liste de 150 contacts référents du réseau des conseillers du commerce extérieur (cadres d’entreprise bénévoles au service des entreprises souhaitant conquérir des marchés étrangers). Dernière clé du dispositif, l’implication des régions. « L’enjeu de la réforme territoriale est de donner aux régions un rôle de pilote du développement économique, dont l’international fait partie ».
C’est pourquoi le forum des PME s’installera désormais dans les différentes régions. Enfin, le secrétaire d’État veut « présenter chaque année la stratégie nationale d’ exportation devant l’Assemblée nationale de façon solennelle » afin de rappeler les engagements pris.

 

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