Retrouvez-nous sur :

Systèmes de transport intelligents

Questions et réponses à Adina Vălean Commissaire aux Transports

Adina Valean

Qu’est-ce que les systèmes de transport intelligents ?

Les systèmes de transport intelligents (STI) appliquent aux transports les technologies de l’information et de la communication, telles que les planificateurs de parcours, le système ‘’e-Call’’ et les voitures automatisées, ce qui rend la mobilité plus sûre, plus efficace et plus durable. Grâce aux STI, notamment des applications embarquées, les citoyens peuvent recevoir des informations de meilleure qualité, par exemple sur les règles de circulation et les travaux routiers. Des systèmes tels que ‘’e-Call’’, qui alertent automatiquement les services d’urgence en cas d’accident, sont déjà installés dans 12 millions de voitures. Les STI permettent dès lors une expérience de conduite globalement plus sûre, plus efficace et plus confortable.

Un système de transport plus intelligent et interopérable permet une gestion plus efficace de la circulation et de la mobilité entre les modes de transport, facilitant ainsi la combinaison des modes de transport les plus durables. Par exemple, les applications mobiles proposent aux voyageurs différentes solutions de transport pour se rendre à leur destination. Les exploitants de transport partageront en outre leurs connaissances avec les autorités en vue d’améliorer les décisions en matière de gestion de la mobilité. Il en résultera alors une diminution de la congestion et des émissions.

Les STI sont donc essentiels pour faire face aux problèmes croissants d’émissions et de congestion en Europe et peuvent déboucher sur la création de services et d’emplois entièrement nouveaux. Toutefois, pour être efficace, le déploiement des STI doit être cohérent et correctement coordonné dans l’ensemble de l’UE.

Quelles sont les modifications qu’il est proposé d’apporter à la directive STI ?

Depuis 2010, la directive STI est l’outil dont dispose l’UE pour assurer le déploiement coordonné de ces systèmes dans l’ensemble de l’UE, sur la base des spécifications et normes européennes. La révision comprend une extension du champ d’application de la directive afin de mieux englober les services émergents, tels que les services d’information multimodale, les services de réservation et de billetterie (par exemple, les applications permettant de trouver et de réserver des trajets combinant transports publics et services de partage de voitures ou de vélos), la communication entre les véhicules et les infrastructures (afin d’accroître la sécurité) et la mobilité automatisée. Elle impose également la collecte de données vitales et la fourniture de services essentiels tels que des services d’information en temps réel du conducteur concernant des accidents ou des obstacles sur la route.

Comment la numérisation s’inscrit-elle dans la politique des transports au sens large ?

La transformation numérique du secteur des transports est cruciale pour atteindre nos objectifs en matière de durabilité et d’efficacité des transports (parallèlement à d’autres objectifs). La stratégie de mobilité durable et intelligente, qui expose comment l’Europe peut réaliser cette transformation numérique, comporte des jalons tels que le déploiement de la mobilité automatisée à grande échelle d’ici à 2030 et l’élimination des accidents mortels dans tous les modes de transport d’ici à 2050.

Selon cette stratégie, le déploiement de systèmes de transport intelligents est essentiel pour atteindre ces objectifs, parallèlement à la transformation numérique du système de transport européen.

Comment protégez-vous les données à caractère personnel ?

Le fonctionnement des services de transport et de gestion du trafic ne requiert pas nécessairement des données à caractère personnel. Les données peuvent être anonymisées et agrégées, ce qui offre également une plus grande fiabilité et une meilleure qualité des services. Lorsque des données à caractère personnel sont nécessaires, ces données sont soumises aux règles de l’UE en matière de protection des données, notamment le RGPD. C’est également, en particulier, une préoccupation majeure en ce qui concerne l’accès aux données embarquées.

Que faites-vous pour améliorer la billetterie, notamment en ce qui concerne le transport ferroviaire et la multi modalité ?

En 2022, la Commission présentera une nouvelle initiative sur les services numériques de mobilité multimodale. Cette initiative visera à soutenir le développement d’intermédiaires de services numériques, qui peuvent aider les voyageurs à trouver tous les billets disponibles et à réserver facilement (même si le trajet comporte des segments différents et/ou est assuré par différents exploitants). Elle examinera également les accords en matière de poursuite des voyages dans le secteur ferroviaire, dans le but de les ouvrir à tous les exploitants et de les rendre plus transparents. La Commission envisage, par ailleurs, de réviser en parallèle le règlement délégué existant concernant les services d’information sur les déplacements multimodaux afin de continuer à soutenir les services de planification de voyage.

Spread the news