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Qui sont les futurs commissaires européens ?

Le 1er novembre, la nouvelle Commission européenne doit entrer en fonctions. Présidée par Ursula von der Leyen, elle comptera 26 autres commissaires désignés chacun par un Etat membre. Qui sont-ils ? Quelles seront leurs missions ? Quel est leur parcours ? Tour d’horizon du futur collège envisagé.

 

 

Proposée par les Etats membres réunis en Conseil européen, l’Allemande Ursula von der Leyen a été confirmée par le Parlement européen en juillet 2019. Elle deviendra donc, le 1er novembre, la première femme élue à la tête de la Commission européenne.

C’est désormais au tour des 26 autres commissaires (le Royaume-Uni n’a pas présenté de candidat) de passer leur oral de sélection auprès des députés européens, et ce jusqu’au 8 octobre. Ces derniers se prononceront ensuite le 23 octobre pour ou contre l’ensemble du collège. Non sans avoir auparavant recalé certains candidats, comme l’ont appris à leur dépens les commissaires hongrois (Elargissement) et roumaine (Transports) initialement désignés : ceux-ci ont été rejetés le 30 septembre par la commission juridique du Parlement européen, en raison de conflits d’intérêts. Les noms de leurs successeurs ne sont pas encore connus.

Conformément à l’exigence d’Ursula von der Leyen, le nouveau collège atteint la parité puisque 13 femmes et 14 hommes ont été proposés, en comptant la future présidente. Et le 10 septembre, celle-ci a dévoilé les portefeuilles attribués à chaque candidat.

Voici donc la liste des personnalités désignées pour composer la future Commission européenne, avec leur affiliation partisane au niveau européen ainsi que les portefeuilles qui devraient leur être confiés, sous réserve de l’approbation du Parlement européen.

Ursula von der Leyen | Frans Timmermans | Margrethe Vestager | Valdis Dombrovskis | Josep Borrell | Věra Jourová | Margaritis Schinas | Maroš Šefčovič | Dubravka Šuica | Johannes Hahn | Didier Reynders | Mariya Gabriel | Stélla Kyriakides | Kadri Simson | Jutta Urpilainen | Sylvie Goulard | Phil Hogan | Paolo Gentiloni | Virginijus Sinkevičius | Nicolas Schmit | Helena Dalli | Janusz Wojciechowski | Elisa Ferreira | Janez Lenarčič | Ylva Johansson

 

 

 


 

Ursula von der Leyen

  • Présidente de la Commission européenne
  • Allemagne
  • Parti populaire européen (PPE), droite conservatrice

 

Son parcours

Après des études en sciences économiques et en médecine, Ursula von der Leyen entame une courte carrière de médecin, puis de chercheuse.

Elue députée de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) au parlement régional de Basse-Saxe en 2003, elle est alors nommée ministre des Affaires sociales, des Femmes, de la Famille et de la Santé du Land.

En 2005, la nouvelle chancelière Angela Merkel lui propose de devenir ministre fédérale de la Famille et de la Jeunesse. Pour favoriser l’accès des femmes au marché du travail, elle crée notamment 500 000 places de crèche et met en place un salaire parental.

Reconduite au gouvernement en 2009 avec le portefeuille du Travail et des Affaires sociales, elle obtient le ministère de la Défense en 2013. Elle s’illustre en particulier par son engagement contre l’organisation terroriste État islamique, mais aussi par sa décision de ne pas approvisionner l’Ukraine en armes. Dans le même temps, elle subit des polémiques sur sa mauvaise gestion du budget de l’armée. Son parcours en fait une personnalité politique à la fois particulièrement médiatique et clivante en Allemagne.

Le 2 juillet 2019, elle est proposée comme présidente de la Commission européenne par le Conseil européen. Elle est confirmée de justesse dans ses nouvelles fonctions par le Parlement européen le 16 juillet, avec 383 voix sur 374 requises. Ce qui fait d’elle la première femme élue à ce poste.

 

Ses missions

La présidente de la Commission agit, peu ou prou, comme un chef de gouvernement. Elle préside l’exécutif européen et attribue les portefeuilles aux commissaires. Elle est responsable du travail de la Commission dans son ensemble et établit l’agenda politique de l’Union.

Elle peut forcer un commissaire à quitter ses fonctions, ou remettre la démission de l’ensemble du collège. Elle et sa Commission sont responsable devant le Parlement, qui les élit sur proposition du Conseil européen et peut leur opposer une motion de censure.

Elle assure la représentation de l’Union en interne (discours sur l’Etat de l’Union devant le Parlement, siège au Conseil européen pour rendre des comptes aux chefs d’Etat et de gouvernement) et, avec le Président du Conseil Européen et le Haut-Représentant, en externe (négociations sur le Brexit, représentation de l’Union bilatéralement et dans les instances internationales).

Ursula von der Leyen a présenté aux députés européens son programme pour les cinq années à venir. Les principaux points en sont : un pacte vert européen pour parvenir à la neutralité carbone en 2050, une réforme du droit d’asile à l’échelon européen, un droit d’initiative pour le Parlement, une assurance chômage européenne ainsi qu’un salaire minimum.

 


 

Frans Timmermans

  • Vice-président exécutif en charge du Green deal européen et commissaire à la Lutte contre le changement climatique
  • Pays-Bas
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates
  • Commissaire sortant
  • Audition parlementaire : mardi 8 octobre de 18h30 à 21h30, face à la commission de l’Environnement.

 

Son parcours

Vice-président de la précédente Commission et Spitzenkandidat des sociaux-démocrates aux dernières élections européennes, Frans Timmermans souhaitait donc diriger la future Commission européenne. Les chefs d’Etat et de gouvernement lui ont néanmoins promis qu’il conserverait son statut de vice-président.

Au sein de la Commission Juncker, il avait la charge de l’amélioration de la législation, des relations interinstitutionnelles, de l’état de droit et de la Charte des droits fondamentaux. Ce poste l’a amené à défendre l’état de droit en Europe et à provoquer l’ire de certains Etats de l’Est, notamment la Hongrie de Viktor Orbán.

Avant d’être membre de la Commission, il a été Secrétaire d’Etat puis ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas de 2007 à 2014.

 

Ses missions

Au sein de la Commission von der Leyen, Frans Timmermans sera normalement le Premier vice-président exécutif : il devra présider le collège en l’absence de la présidente et pilotera le groupe de commissaires concernés par le « pacte vert européen » (Green deal).

La présidente s’est engagée à proposer ce pacte au cours des cent premiers jours de son mandat. L’objectif affiché par la Commission européenne est une réduction des émissions de carbone de 50 à 55% en 2030 par rapport à 1990 (contre un objectif contraignant de 40 % prévu actuellement), et d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Frans Timmermans devrait également diriger la mise en place d’un Fonds pour une transition juste, ainsi que les stratégies pour la protection de la biodiversité, pour une alimentation durable et une économie circulaire.

Il sera assisté par la Direction générale de l’Action pour le climat.

 


 

Margrethe Vestager

  • Vice-présidente exécutive pour l’Europe numérique et commissaire à la Concurrence
  • Danemark
  • Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE), centristes libéraux
  • Commissaire sortante

Audition parlementaire : mardi 8 octobre de 14h30 à 17h30, face à trois commissions : Industrie, recherche et énergie / Marché intérieur et protection des consommateurs / Affaires économiques et monétaires.

 

Son parcours

A la suite d’une carrière nationale en tant que ministre de l’Education et des Affaires ecclésiastiques de 1998 à 2001, puis de l’Economie ainsi que de l’Intérieur de 2011 à 2014, elle devient cette même année commissaire à la Concurrence de la commission Juncker.

Ses actions contre les pratiques fiscales d’Apple en Irlande ou encore contre les abus de position dominante de Google en font une figure emblématique de l’UE.

Ses missions

Son poste de commissaire à « une Europe adaptée à l’ère du numérique » contient deux portefeuilles : un premier pour la stratégie numérique européenne, et le deuxième pour la concurrence.

Margrethe Vestager travaillera en premier lieu sur l’intelligence artificielle, y compris sur les questions éthiques qui y sont liées. Elle sera aussi chargée d’introduire une taxe sur le numérique.

Elle devra définir une stratégie industrielle sur le long terme, ainsi qu’une stratégie pour les petites et moyennes entreprises (PME), en collaboration avec le commissaire pour une Economie au service des personnes (Valdis Dombrovskis).

Dans le même temps, elle continuera son travail pour étendre la concurrence à tous les secteurs économiques, et en particulier lutter contre les effets de la propriété étatique et des subventions sur le marché intérieur.

Elle pourra compter sur le soutien de la Direction générale à la Concurrence.

 


 

Valdis Dombrovskis

  • Vice-président exécutif pour l’Economie au service des personnes et commissaire aux Services financiers
  • Lettonie
  • Parti populaire européen (PPE), droite conservatrice
  • Commissaire sortant

Audition parlementaire : mardi 8 octobre de 9h00 à 12h00, face aux commissions des Affaires économiques et de l’Emploi.

 

Son parcours

Vice-président de la Commission européenne sortante chargé de l’Euro et du Dialogue social, Valdis Dombrovskis a une formation de physicien et d’économiste.

Après un début de carrière scientifique, il intègre la Banque centrale lettone en 1998. Il entre ensuite en politique en 2002, occupant le poste de ministre des Finances letton jusqu’en 2004. Après un mandat de député européen, il est Premier ministre de 2009 à 2014, dirigeant trois gouvernements successifs.

Adepte des politiques de rigueur économique dans son pays, il s’est ensuite battu comme commissaire pour le respect des obligations budgétaires des Etats membres.

 

Ses missions

Sa mission comme vice-président sera avant tout de superviser le travail d’autres commissaires pour approfondir l’Union économique et monétaire ainsi que l’Union bancaire.

En charge de la réforme du Semestre européen, il aura également la responsabilité de plusieurs plans financiers et sociaux, tels que le Socle européen des droits sociaux, le Plan d’investissement pour une Europe durable, la stratégie pour le futur industriel de l’Europe ou pour les petites et moyennes entreprises. Sa tâche consistera à accompagner la modernisation de l’économie et les transformations des secteurs financier et industriel.

Valdis Dombrovskis devra enfin assurer le dialogue entre la Commission et les différentes instances économiques et financières, notamment la Banque centrale européenne, la Banque européenne d’investissement, l’Eurogroupe et le Conseil des Affaires économiques et financières.

Il sera assisté par la Direction générale de la Stabilité financière, des Services financiers et de l’Union des marchés des capitaux.

 


 

Josep Borrell

  • Vice-président, Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
  • Espagne
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates

Audition parlementaire : lundi 7 octobre de 14h30 à 17h30, face à la commission des Affaires étrangères.

 

Son parcours

Membre de l’exécutif espagnol de 1991 à 1996, sa carrière prend une dimension résolument européenne lors de son élection au Parlement européen en 2004, qui le propulse directement à la présidence de l’assemblée jusqu’en 2007.

Après un retour au gouvernement espagnol en qualité de ministre des Affaires étrangères en 2018, le Conseil européen le désigne Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité en juillet 2019 (ce qui en fait un membre du collège de commissaires, sous réserve d’approbation de ce dernier par le Parlement européen).

Ses missions

Josep Borrell, en tant que Haut représentant de l’UE, sera chargé du poste de commissaire pour « une Europe plus forte sur la scène internationale », et vice-président.

Avec une nette inclination pour le multilatéralisme, Josep Borrell sera le visage « géopolitique » de la nouvelle Commission européenne. Il devra veiller à la concordance des politiques intérieures et extérieures de l’Union. Il travaillera à l’élaboration de l’Union européenne de la défense, et à la bonne application des instruments financiers extérieurs dans le monde.

Il bénéficie des ressources du Service européen pour l’action extérieure, ainsi que du soutien du Service des instruments de politique étrangère.

 


 

Věra Jourová

  • Vice-présidente aux Valeurs et à la Transparence
  • République tchèque
  • Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE), centristes libéraux
  • Commissaire sortante

Audition parlementaire : lundi 7 octobre de 14h30 à 17h30, face aux commissions des Affaires constitutionnelles et des Libertés civiles, justice et affaires intérieures.

 

Son parcours

Vice-ministre tchèque du Développement régional de 2003 à 2006, elle conduit notamment les négociations relatives aux fonds européens avec la Commission européenne. Věra Jourová mène par la suite des activités de consultante dans les Balkans en lien avec l’adhésion des pays de la région à l’UE jusqu’en 2011.

Membre du parti politique libéral ANO depuis l’année de sa création en 2012 et proche de son fondateur, l’actuel Premier ministre Andrej Babiš, elle est nommée à la tête du ministère du Développement régional en 2014.

Elle quitte cependant rapidement son poste, à la suite de sa nomination en tant que commissaire européenne à la Justice, aux Consommateurs et à l’Égalité des genres en octobre 2014. Un mandat qui incluait la mise en place du règlement général sur la protection des données (RGPD).

Ses missions

Věra Jourová, en tant que vice-présidente et commissaire aux Valeurs et à la transparence, dirigera le groupe de commissaires concernés par « un nouvel élan pour la démocratie européenne ».

Une première partie de son travail consistera à renforcer le système démocratique européen, notamment en améliorant le système des Spitzenkandidaten (candidats à la présidence de la Commission européenne, issus des groupes politiques du Parlement européen) et en favorisant l’émergence de listes transnationales lors des élections européennes. Elle aura également pour mission de protéger le processus démocratique contre les interventions extérieures et les fausses informations. L’amélioration de la participation citoyenne sera aussi au cœur de son mandat.

Un deuxième volet concernera la protection de l’Etat de droit dans l’Union. Un aspect important sera de permettre la ratification, par l’Union européenne, de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH), le processus ayant été bloqué par la Cour de Justice de l’UE pour des raisons techniques liées au champ de compétences de l’UE, et à sa spécificité par rapport aux Etats parties à la CEDH.

Věra Jourová sera enfin chargée du dialogue avec les religions et les communautés.

 


 

Margaritis Schinas

  • Vice-président à la « Protection de notre mode de vie européen »
  • Grèce
  • Parti populaire européen (PPE), droite conservatrice

Audition parlementaire : jeudi 3 octobre de 18h30 à 21h30, face à la commission Culture et éducation, et à celle des Libertés civiles, justice et affaires intérieures.

 

Son parcours

Margaritis Schinas a d’abord longtemps travaillé comme fonctionnaire à la Commission européenne, dans les cabinets de plusieurs commissaires entre 1993 et 2007. Il a notamment été chef de cabinet du commissaire chypriote à la Santé Márkos Kyprianoú de 2004 à 2007.

Il devient député européen de 2007 à 2009 à la suite de la démission de son colistier Antónis Samarás. Après un nouveau passage dans l’administration européenne, il est désigné porte-parole en chef de la Commission européenne en 2014. Il est donc particulièrement familier du fonctionnement de cette institution.

M. Schinas est membre du parti conservateur Nouvelle démocratie, au pouvoir en Grèce depuis les élections de juin 2019.

 

Ses missions

Margaritis Schinas, en tant que commissaire pour « la protection de notre mode de vie européen », coordonnera les travaux d’un groupe de commissaires sur la question.

Son action sera divisée en trois volets : un premier concernant l’éducation et l’intégration dans le marché du travail, un deuxième sur les migrations, et un troisième sur la sécurité. Il aura, entre autres, la charge d’améliorer l’intégration des migrants et des réfugiés dans la société, de faciliter les migrations légales dont a besoin le marché du travail, mais aussi de gérer les frontières extérieures, et de faire coopérer les Etats dans la lutte contre le terrorisme international et la sécurité intérieure .

Le commissaire devra travailler avec le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, afin de faire concorder les politiques intérieures et extérieures.

 


 

Maroš Šefčovič

  • Vice-président aux Relations inter-institutionnelles et à la Prospective
  • Slovaquie
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates
  • Commissaire sortant

Audition parlementaire : lundi 30 septembre de 14h30 à 17h30, face aux commissions des Affaires constitutionnelles et Juridiques.

Son parcours

Ce diplomate de carrière formé à Moscou dans les années 1980 est commissaire européen depuis 2009. Depuis 2010, il fait partie des vice-présidents de l’institution. Il est chargé des Relations interinstitutionnelles et de l’Administration sous José Manuel Barroso, puis en charge de l’Union énergétique sous Jean-Claude Juncker.

Auparavant ambassadeur de la Slovaquie auprès de plusieurs pays puis de l’UE jusqu’en 2009, il revient temporairement à la politique nationale en 2019 où il échoue à se faire élire Président.

 

Ses missions

Maroš Šefčovič sera chargé des relations interinstitutionnelles, de l’amélioration de la construction des politiques et de la stratégie à long terme de l’Union européenne.

Il assurera ainsi la liaison avec le Parlement européen et les parlements nationaux. Sa mission d’amélioration des politiques englobera un contrôle des principes de subsidiarité et de proportionnalité, la mise en place d’un principe d’allègement de la réglementation (« one-in, one-out », si on en ajoute une, on en supprime une autre) et une plateforme d’amélioration de la législation existante.

Pour les orientations futures, son travail sera d’anticiper les changements socio-économiques pour mieux adapter les politiques européennes, notamment dans le domaine de l’action climatique et des nouvelles technologies. Il devrait jouer un rôle actif dans la Conférence sur le futur de l’Europe, un évènement inscrit au programme d’Ursula von der Leyen qui pourrait être organisé en 2020.

Il sera assisté par le Secrétariat général de la Commission européenne.

 


 

Dubravka Šuica

  • Vice-présidente à la Démocratie et à la Démographie
  • Croatie
  • Parti populaire européen (PPE), droite conservatrice

Audition parlementaire : jeudi 3 octobre de 18h30 à 21h30, face à la commission des Affaires constitutionnelles.

 

Son parcours

Maire de Dubrovnik dans les années 2000, cette professeure de langues a également été trois fois députée croate entre 2001 et 2011 ainsi que vice-présidente du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux à partir de 2004 pendant cinq ans.

Elle a ensuite fait partie des premiers eurodéputés croates, en étant élue en 2013, puis réélue l’année suivante. Au Parlement européen, Dubravka Šuica était membre de la commission de l’environnement.

 

Ses missions

La commissaire croate sera chargée de répondre aux défis de la transition démographique. Afin de mieux répondre aux inégalités territoriales et en particulier concernant les zones rurales, elle devra mener un travail de terrain de grande envergure.

Elle sera responsable de la mise en place de politiques à destination de l’enfance et des droits de l’enfant, mais aussi à destination des populations actives. Elle sera également mandatée pour élaborer une réponse au défi du vieillissement de la population.

Sa mission pour la démocratie passera notamment par l’organisation, avec le Parlement et le Conseil, d’une Conférence sur le futur de l’Europe, annoncée pour 2020. Dubravka Šuica aura notamment pour mission de mettre en place des moyens d’expression des citoyens.

En lien avec les vice-présidents Šefčovič (Relations interinstitutionnelles et Prospective) et Jourová (Valeurs et Transparence), elle aura pour tâche d’accompagner la traduction des conclusions de cette conférence en mesures concrètes.

Elle sera assistée par le Secrétariat général de la Commission, et par la Direction générale de la Communication.

 


 

Johannes Hahn

  • Commissaire au Budget et à l’Administration
  • Autriche
  • Parti populaire européen (PPE), droite conservatrice
  • Commissaire sortant

Audition parlementaire : jeudi 3 octobre de 14h30 à 17h30, face aux commissions des Budgets et du Contrôle budgétaire.

 

Son parcours

Commissaire sortant à l’Elargissement et à la Politique régionale, il avait précédemment la charge de la Politique régionale dans la Commission Barroso II (2010-2014).

Docteur en philosophie, Johannes Hahn avait été ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de son pays de 2007 à 2010.

 

Ses missions

Son portefeuille au sein de la nouvelle Commission consistera à assurer la cohérence budgétaire de l’institution. Il devrait prendre la tête de la lutte antifraude, et travailler à l’élaboration du budget pluriannuel 2021-2027, ainsi qu’à la modernisation administrative de la Commission. Cette tâche devrait se traduire par un renforcement du traitement numérique des dossiers au sein de l’institution, l’amélioration de la cybersécurité et de l’efficacité budgétaire de ses services.

Johannes Hahn aura également la tâche d’assurer l’égalité de genre et la diversité du personnel administratif de la Commission. A la tête des Directions générales de la Traduction et de l’Interprétation, il dirigera aussi les services logistiques et administratifs.

Il sera assisté par les Directions générales du Budget, des Ressources humaines et de la Sécurité et de l’informatique.

 


 

Didier Reynders

  • Commissaire à la Justice
  • Belgique
  • Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE), centristes libéraux

Audition parlementaire : mercredi 2 octobre de 9h00 à 12h00, face à la commission des Libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures et à celle des Affaires juridiques.

 

Son parcours

Diplômé en droit, Didier Reynders entame, après avoir été avocat entre 1981 et 1985, une carrière dans les transports, devenant en 1986 président de la Société nationale des chemins de fer belges, puis président de la Société nationale des voies aériennes (1991-1993).

Entre 1992 et 1999, il est président de la banque belge SEFB, devenue Record Bank. Parallèlement, il est élu député en 1992 avec le Parti réformateur libéral (PRL, centre droit, francophone), dont il devient président du groupe à la Chambre des représentants (chambre basse du Parlement belge) en 1995.

Il est nommé ministre des Finances en 1999, poste qu’il occupe pendant douze ans. En parallèle, il prend la tête en 2004 du Mouvement réformateur, cartel rassemblant le PRL et d’autres formations politiques libérales de centre droit. Didier Reynders est ensuite nommé ministre des Affaires étrangères en 2011 dans le gouvernement d’Elio di Rupo, puis reconduit dans ses fonctions dans celui de Charles Michel en 2014. Il obtient également le ministère de la Défense en 2018.

Didier Reynders était sous le coup d’une enquête judiciaire depuis avril 2019, sur des soupçons de corruption et de blanchiment d’argent ; cette enquête a été classée sans suite le 27 septembre par la justice belge mais il est désormais poursuivi pour menaces de mort dans la même affaire.

 

Ses missions

Didier Reynders est proposé au poste de commissaire à la Justice, un portefeuille qui contiendrait la responsabilité de l’état de droit, de la justice et de la protection des consommateurs.

Il sera ainsi chargé dans un premier temps du mécanisme européen pour l’état de droit, consistant à prévenir les violations de l’état de droit dans l’Union, à y apporter des solutions et une réponse proportionnée en dernier recours.

Il devra dans un deuxième temps renforcer la coopération judiciaire entre les Etats membres, garantir la contribution de la justice dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, et soutenir la mise en place du parquet européen.

Il devra enfin gérer le renforcement du règlement général sur la protection des données, mais également les implications humaines et éthiques de l’intelligence artificielle à l’ère numérique.

Il doit travailler sous la direction du vice-président exécutif pour « une économie au service des personnes » et avec la Direction générale pour la justice et les consommateurs.

 


 

Mariya Gabriel

  • Commissaire à l’Innovation et à la Jeunesse
  • Bulgarie
  • Parti populaire européen (PPE), droite conservatrice
  • Commissaire sortante

Audition parlementaire : lundi 30 septembre de 18h30 à 21h30, face à la commission de la Culture et à celle de l’Industrie, de la recherche et de l’énergie.

 

Son parcours

Députée européenne élue en 2009 et réélue en 2014, elle est lauréate du prix du Député européen de l’année, catégorie « égalité des genres » alors qu’elle coordonne le groupe PPE à la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres.

Commissaire européenne à l’Economie et à la Société numérique en 2017, elle a notamment travaillé sur un plan de lutte contre les fake news. Elle est francophone et diplômée en 2003 en politique comparée et relations internationales à l’Institut d’études politiques de Bordeaux.

 

Ses missions

Ses missions seront centrées sur le soutien aux programmes de recherche et d’innovation. Chargée de créer un Espace européen de la recherche, elle devra aussi associer la recherche à la politique industrielle.

Pour l’éducation, elle aura la charge de projets comme le triplement des moyens alloués au programme Erasmus+ (une proposition du Parlement européen, que la nouvelle Commission semble donc vouloir reprendre à son compte), l’Espace européen de l’Enseignement supérieur, ou encore l’enseignement digital.

En plus de garantir la préservation et la protection de l’héritage culturel européen, elle sera chargée de promouvoir le sport, la coopération culturelle et l’industrie créative.

Elle sera enfin responsable du Centre commun de recherche, le service scientifique interne de la Commission européenne.

Mariya Gabriel travaillera sous la supervision de la vice-présidente pour l’Europe adaptée à l’ère du numérique, Margrethe Vestager, dans le champ de l’innovation. Et sous la supervision du vice-président chargé de la Protection de notre mode de vie européen, Margaritis Schinas, pour les affaires d’éducation, de culture et de jeunesse.

Elle sera assistée par la Direction générale de l’éducation, de la jeunesse, du sport et de la culture et la Direction générale de la recherche et de l’innovation.

 


 

Stélla Kyriakides

  • Commissaire à la Santé
  • Chypre
  • Parti populaire européen (PPE), droite conservatrice

Audition parlementaire : mardi 1er octobre de 18h30 à 21h30, face à la commission de l’Environnement.

 

Son parcours

Psychologue de formation, Stélla Kyriakides a fait ses études aux Royaume-Uni et a travaillé de 1976 à 2006 pour le ministère chypriote de la Santé.

Elue députée pour le Rassemblement Démocrate en 2006, elle a ensuite été réélue deux fois à ce poste. De fin 2017 à début 2018, elle a également été présidente de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Elle est connue pour son engagement en faveur de la lutte contre le cancer du sein, ayant notamment présidé l’association Europa Donna dédiée à cette cause, ainsi que le comité national de la stratégie de lutte contre le cancer de Chypre.

 

Ses missions

La mission rattachée à son portefeuille englobera la santé publique, la sécurité alimentaire, le bien-être animal et la santé végétale. Elle devra mener la politique de la Commission en faveur de l’accès aux soins, de l’accompagnement numérique de la santé et des règles encadrant le matériel médical. Son travail se concentrera également sur les problématiques de la résistance aux antibiotiques, de la vaccination et de la lutte contre le cancer.

Sous la supervision du vice-président exécutif Frans Timmermans, elle devra mettre en oeuvre certains volets du Pacte vert européen en s’assurant notamment de la création d’une stratégie agroalimentaire durable, de la réduction des pesticides, des perturbateurs endocriniens et de la pollution dans sa globalité.

Elle aura pour responsabilité l’amélioration de l’information des consommateurs, et sera chargée d’appliquer la législation sur la santé animale et végétale.

Elle sera placée sous la supervision du vice-président exécutif en charge du Green deal européen Frans Timmermans, et du vice-président à la Protection de notre mode de vie européen pour les affaires de santé publique. Elle sera assistée dans son travail par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire.

 


 

Kadri Simson

  • Commissaire à l’Energie
  • Estonie
  • Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe (ALDE), centristes libéraux

Audition parlementaire : jeudi 3 octobre de 9h00 à 12h00, face à la commission de l’Industrie, de la recherche et de l’énergie.

 

Son parcours

Ministre des Affaires économiques et des infrastructures de 2016 à 2019, Kadri Simson réalisera, si sa candidature au poste de commissaire est retenue, son premier mandat européen.

Diplômée d’histoire et de sciences politiques, elle commence sa carrière politique en 1999 comme conseillère auprès de la municipalité de Tallinn. Elle est élue députée au parlement estonien en 2007, siège qu’elle conserve jusqu’en 2016 avant d’accéder au poste de ministre.

Membre active de la formation politique centriste libérale Parti du centre (EK), dont elle a été secrétaire générale de 2003 à 2007, elle redevient députée estonienne en 2019. Elle est également missionnée auprès de l’assemblée parlementaire de l’OTAN.

 

Ses missions

Responsable de la politique énergétique, la commissaire estonienne sera en charge de la transformation du modèle énergétique européen vers un modèle plus efficace et renouvelable.

Cette mission inclura la rénovation des bâtiments, du réseau d’énergies renouvelables, l’élaboration d’une taxe carbone aux frontières et la mise en place d’un plan d’investissement en faveur des énergies propres. Elle sera chargée d’appliquer de nouvelles mesures fiscales et de favoriser l’utilisation du gaz naturel liquéfié.

Elle devra en outre augmenter le poids de l’euro comme monnaie d’échange dans le secteur énergétique, renforcer la sécurité des centrales nucléaires et responsabiliser les acteurs et les consommateurs pour accompagner la transition énergétique. Elle devra enfin contribuer à la mise en place d’un nouveau fonds pour la transition juste, afin d’aider les pays les plus dépendants des énergies fossiles à s’en débarrasser.

Elle travaillera sous la supervision du vice-président exécutif en charge du Green deal européen Frans Timmermans et sera assistée par la Direction générale de l’énergie.

 


 

Jutta Urpilainen

  • Commissaire aux Partenariats internationaux
  • Finlande
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates

Audition parlementaire : mardi 1er octobre de 9h00 à 12h00, face à la commission du Développement.

 

Son parcours

Après un master en éducation obtenu en 2002, Jutta Urpilainen exerce pendant quelques années le métier de professeure des écoles, tout en étant en parallèle membre du conseil municipal de la ville de Kokkola.

Elle est élue au parlement finlandais de 2003 à 2007, puis présidente du Parti social-démocrate (SDP) en 2008. Elle est ensuite nommée ministre des Finances après les élections législatives de 2011.

Concurrencée à la tête de son parti par Antti Rinne, actuel Premier ministre finlandais, elle perd la présidence du SDP en 2014 et démissionne alors de ses fonctions gouvernementales. Elle retourne alors au parlement et siège en parallèle à la Commission nationale finlandaise pour l’UNESCO.

Entre 2017 et 2019, elle est représentante spéciale pour la médiation du ministère finlandais des Affaires étrangères, poste où elle a notamment pour objectif de contribuer au renforcement du rôle des femmes et de la jeunesse en Afrique.

 

Ses missions

Jutta Urpilainen, proposée comme commissaire aux Partenariats internationaux, aura comme mission principale de définir de nouveaux partenariats en accord avec les grandes priorités de l’UE.

Elle devra particulièrement travailler sur une stratégie globale pour l’Afrique, et conclure un nouvel accord ambitieux prenant la suite de celui de Cotonou, avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

Sous sa direction, l’assistance financière extérieure de l’UE devra promouvoir le développement durable selon les objectifs des Nations Unies, mais aussi l’égalité de genre et la participation de la société civile.

Elle devra également permettra la concrétisation du nouvel instrument pour le voisinage, le développement et la coopération internationale.

La commissaire aux Partenariats internationaux sera placée sous l’autorité du Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, et travaillera avec la Direction générale pour la Coopération internationale et le Développement.

 


 

Sylvie Goulard

  • Commissaire au Marché intérieur
  • France
  • Son parti national, La République en Marche, n’est affilié à aucun parti européen, mais siège au sein du groupe centriste libéral Renew Europe au Parlement européen.

Audition parlementaire : mercredi 2 octobre de 14h30 à 17h30, face à la commission du Marché intérieur et de la protection des consommateurs, ainsi qu’à celle de l’Industrie, de la recherche et de l’énergie.

 

Son parcours

Diplômée de l’ENA, Sylvie Goulard démarre une carrière de haute fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères en 1989. Europhile convaincue, elle préside pendant quatre ans le Mouvement Européen-France de 2006 à 2010. Elle cofonde également en 2010 le groupe Spinelli, qui fait la promotion du fédéralisme européen, et suit dès 2001 la Convention sur l’avenir de l’Europe qui vise à rédiger le Traité constitutionnel européen, en tant que conseillère du président de la Commission européenne Romano Prodi.

Elue eurodéputée en 2009, elle contribue notamment à l’élaboration des sanctions contre les Etats ne respectant pas les règles budgétaires européennes (« Six-Pack »).

Réélue en 2014, elle quitte son poste en 2017, devenant ministre des Armées après l’élection d’Emmanuel Macron. Sa présence au gouvernement ne dure cependant qu’un mois : Sylvie Goulard décide de quitter l’exécutif après l’ouverture d’une enquête préliminaire la concernant, en lien avec l’affaire des assistants parlementaires – présumés fictifs – du MoDem. Une démission qu’elle explique par sa volonté de pouvoir démontrer sa « bonne foi ».

 

Ses missions

Le portefeuille de Sylvie Goulard inclura aussi bien des missions liées à l’Intelligence artificielle qu’au Fonds européen de défense, ou à la propriété intellectuelle. Elle devra faire de l’Union européenne un marché numérique et technologique « uni et souverain », incluant les technologies les plus récentes comme l’IA, la blockchain ou la 5G, avec un accent mis sur la sécurité.

Sylvie Goulard devra contribuer à la définition d’une stratégie de long-terme pour l’avenir industriel de l’Union. Celle-ci englobera les aspects liés à la compétitivité, à l’investissement, aux marchés publics, au commerce, aux compétences, à l’innovation et au soutien aux petites et moyennes entreprises (PME). Elle travaillera également à l’élaboration d’une stratégie pour les PME, et nommera un représentant pour les PME.

Elle devra par ailleurs contrôler l’impact sur l’industrie du plan pour l’économie circulaire, et sera responsable de la mise en oeuvre des règles du marché intérieur. En outre, elle aura pour missions le développement d’une industrie commune de la défense, et la supervision du futur programme spatial européen (Galileo, Copernicus…).

Sylvie Goulard travaillera sous la direction de la vice-présidente exécutive pour l’Europe numérique, Margrethe Vestager. Elle sera assistée par une nouvelle Direction générale pour l’industrie de la défense et l’espace, ainsi que par la Direction générale aux réseaux de communication, au contenu et aux technologies, et la Direction générale du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME.

 

 

Phil Hogan

  • Commissaire au Commerce
  • Irlande
  • Parti populaire européen (PPE), droite conservatrice
  • Commissaire sortant

Audition parlementaire : lundi 30 septembre de 18h30 à 21h30, face à la commission du Commerce international.

 

Son parcours

Issu d’une famille d’agriculteurs, Phil Hogan, après des études en économie et géographie à Cork, a d’abord géré la ferme familiale avant de se lancer en politique.

Elu au conseil du comté de Kilkenny à l’âge de 22 ans, il en devient président en 1985. Il est ensuite élu sénateur en 1987, après un échec aux élections générales. En 1989, il parvient à se faire élire député et accède cinq ans plus tard au poste de ministre des Finances. En raison d’une fuite dans la presse relevant des détails sur le budget avant qu’il ne soit présenté au Parlement, il ne reste cependant que très brièvement ministre et démissionne début 1995. Il retrouve la tête d’un ministère en 2011 à l’Environnement et aux Gouvernements locaux.

Il entame finalement son premier mandat européen comme commissaire à l’Agriculture et au Développement rural dans la commission de Jean-Claude Juncker en 2014. Il est membre du Fine Gael, parti de centre droit irlandais.

 

Ses missions

Au portefeuille du Commerce, le commissaire Phil Hogan travaillera avec l’aide d’un « Chief Enforcement Officer », responsable du respect des accords commerciaux européens.

Parmi ses priorités figure la réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec la perspective d’un accord en 2022. Mais aussi la poursuite des négociations pour un traité commercial avec les Etats-Unis, un accord global avec la Chine, et une zone de libre-échange entre l’Union et l’Afrique. Des traités devraient aussi être conclus avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le commissaire aura également la charge de lutter contre les pratiques commerciales déloyales, et d’inclure le développement durable dans chaque accord commercial, notamment avec une taxe carbone aux frontières.

Il sera amené à travailler avec le commissaire à l’Economie, le commissaire à l’Agriculture, et sera sous la direction du vice-président exécutif pour « une économie au service des personnes ». Il sera également assisté par la Direction générale au commerce.

 

 

Paolo Gentiloni

  • Commissaire à l’Economie
  • Italie
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates

Audition parlementaire : jeudi 3 octobre de 9h00 à 12h00, face à la commission des Affaires économiques.

 

Son parcours

Membre du Parti démocrate (PD) italien, dont il fait partie des fondateurs en 2007, Paolo Gentiloni a été président du Conseil des ministres de 2016 à 2018.

Avant de devenir chef de l’exécutif, cet ancien journaliste a d’abord été député italien à partir de 2001, puis deux fois ministre : des Communications de 2006 à 2008 dans le deuxième gouvernement de Romano Prodi et des Affaires étrangères de 2014 à 2016 dans celui de Matteo Renzi.

 

Ses missions

Paolo Gentiloni sera responsable de la conduite de la politique économique. Une grande partie de son travail consistera à protéger l’Union douanière, ainsi que l’équilibre macroéconomique de l’Union à travers la réforme du Semestre européen, l’application du Pacte de stabilité et de croissance et la création d’un mécanisme d’assurance chômage européen.

Pour rendre l’économie européenne « plus juste et plus compétitive », il sera chargé de diriger le programme d’investissement de l’Union pour la transition écologique et numérique, et de superviser la mise en place d’un système fiscal juste dans ces domaines. Il aura également la responsabilité de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales. Enfin, il supervisera l’office de statistiques Eurostat.

Il sera placé sous l’autorité du vice-président exécutif pour l’Economie au service des personnes, Valdis Dombrovskis, et sera à la tête des Directions générales pour l’Economie et les Affaires financières, et pour la Fiscalité et l’Union douanière.

 


 

Virginijus Sinkevičius

  • Commissaire à l’Environnement et aux Océans
  • Lituanie
  • Son parti national, l’Union lituanienne agraire et des verts (LVŽS), n’est affilié à aucun parti européen, mais siège au sein du groupe écologiste Verts/ALE au Parlement européen

Audition parlementaire : jeudi 3 octobre de 14h30 à 17h30, face à la commission de la Pêche et à la commission de l’Environnement.

 

Son parcours

Diplômé en économie et en sciences sociales en 2012, puis en études européennes en 2013, Virginijus Sinkevičius travaille d’abord pour le site d’actualité Lithuania Tribune et pour le Centre d’analyse de la politique européenne à Washington.

Il effectue un passage dans le secteur privé comme directeur de projets, notamment pour les aéroports lituaniens, puis pour Invest Lithuania, une agence du ministère de l’Economie lituanien chargée d’attirer des investissements étrangers.

En 2016, il est élu député sous l’étiquette de l’Union lituanienne agraire et des verts, un parti considéré comme centriste, se réclamant à la fois de l’écologie et du conservatisme. Il est nommé ministre de l’Economie fin 2017, et obtient la compétence supplémentaire de l’innovation peu après.

Si le Parlement européen valide son accession à la Commission européenne, il deviendra à 28 ans le plus jeune commissaire de l’histoire de l’institution ainsi que le seul membre du futur exécutif européen dont le parti est affilié aux écologistes au Parlement européen.

 

Ses missions

Le commissaire proposé à l’Environnement et aux Océans Virginijus Sinkevičius sera chargé de la protection de l’environnement et des industries liées à la mer.

Il sera chargé, entre autres, d’une nouvelle stratégie pour la biodiversité prenant la suite de Natura2000, et d’obtenir un accord ambitieux à la conférence des parties (COP26) de 2020. Il devra mettre en place une stratégie zéro pollution et zéro plastique dans les océans, ainsi qu’un plan d’action pour l’économie circulaire. Il aura également la charge de réformer la politique commune de la pêche, de lutter contre la pêche illégale, et de mener la gouvernance des océans à la conférence des Nations Unies de Lisbonne pour les océans de 2020.

Il sera amené à collaborer avec le commissaire au Commerce et sera placé sous la direction du vice-président exécutif pour le Green Deal européen. Il sera assisté par la Direction générale pour l’Environnement et celle pour les Affaires maritimes et la Pêche.

 


 

Nicolas Schmit

  • Commissaire à l’Emploi
  • Luxembourg
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates

Audition parlementaire : mardi 1er octobre de 9h00 à 12h00, face à la commission Emploi et affaires sociales.

 

Son parcours

Après des études en relations internationales et en économie en France dans les années 1970 et 1980, Nicolas Schmit occupe plusieurs fonctions dans le gouvernement luxembourgeois, le plus souvent en lien avec les affaires étrangères et notamment européennes.

En 1998, il devient ambassadeur du Luxembourg auprès de l’Union européenne, poste qu’il occupe jusqu’en 2004 et sa nomination en tant que ministre délégué aux Affaires étrangères et à l’Immigration.

Après les élections législatives de 2009, Nicolas Schmit obtient le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration après les élections de 2009. Il est reconduit dans ses fonctions par la nouvelle coalition gouvernementale en 2013, avec un remplacement du portefeuille de l’immigration par celui de l’économie sociale et solidaire. Il est membre du Parti ouvrier socialiste luxembourgeois.

 

Ses missions

Nicolas Schmit, en tant que commissaire à l’Emploi, sera chargé de renforcer la dimension sociale de l’Europe, notamment par l’instauration d’un salaire minimum dans toute l’Union, ou l’amélioration des conditions de travail des travailleurs rémunérés par des plateformes digitales.

Il devra également accompagner la mise en place de la nouvelle autorité européenne du travail, ou encore instaurer un régime européen de réassurance chômage. Il renforcera enfin la garantie jeunesse, et développera une garantie enfant européenne pour lutter contre la pauvreté.

Il sera amené à collaborer avec le commissaire à l’Economie et travaillera sous la direction du vice-président exécutif pour « une économie au service des personnes », tout en étant assisté par la direction générale pour l’Emploi, les Affaires sociales et l’Inclusion.

 


 

Helena Dalli

  • Commissaire à l’Egalité
  • Malte
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates

Audition parlementaire : mercredi 2 octobre de 14h30 à 17h30, face à la commission de l’Emploi et des affaires sociales, ainsi qu’à celle des Droits de la femme et de l’égalité des genres.

 

Son parcours

Docteure en sociologie politique, Helena Dalli enseigne d’abord à l’Université de Malte, avant d’être élue au Parlement maltais en 1996 avec le Parti travailliste. Elle est alors désignée secrétaire parlementaire pour les droits des femmes auprès du Premier ministre (1996-1998).

Après une longue période dans l’opposition, elle devient en 2013 ministre du Dialogue social, des consommateurs et des libertés civiles dans le gouvernement de Joseph Muscat. Elle est responsable de nouvelles lois protégeant les personnes transgenres et intersexes, et de la légalisation du mariage homosexuel en 2017.

 

Ses missions

Helena Dalli, en tant que commissaire à l’Egalité, sera chargée de renforcer l’engagement européen pour l’inclusion et l’égalité, dans toutes ses composantes. Elle devra en particulier proposer une nouvelle législation contre les discriminations et faire progresser l’application de la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Elle aura pour mission de lutter contre les violences de genre et de fournir une meilleure aide aux victimes.

Son poste sera placé sous la direction du vice-président pour « protéger notre mode de vie européen ». Elle devrait bénéficier d’un détachement spécial d’experts des services de la Commission, et de la Direction générale pour la Justice et les Consommateurs.

 


 

Janusz Wojciechowski

  • Commissaire à l’Agriculture
  • Pologne
  • Alliance des conservateurs et réformistes européens (ACRE), droite eurosceptique

Audition parlementaire : mardi 1er octobre de 14h30 à 17h30, face à la commission de l’Agriculture et du développement rural.

 

Son parcours

Après des études de droit dans les années 1970, Janusz Wojciechowski entame une carrière de magistrat, d’abord comme assesseur puis comme juge, jusqu’en 1993. Il est alors membre du Parti paysan unifié, soumis au pouvoir communiste, avant de rejoindre le nouveau Parti paysan polonais après 1990.

Elu député en 1993, il démissionne deux ans plus tard quand il est choisi comme président de la Chambre suprême de contrôle en 1995, équivalent polonais de la Cour des comptes. Il redevient député en 2001.

L’année suivante, il est élu une première fois eurodéputé et prend la tête du Parti paysan polonais, dont il est exclu en 2005 pour divergences politiques. Le parti conservateur Droit et justice (PiS) l’investit alors pour sa réélection en tant que député européen en 2009, puis en 2014. Il quitte son mandat électif en 2016 lorsqu’il est nommé membre de la Cour des comptes européenne.

 

Ses missions

Le commissaire à l’Agriculture Janusz Wojciechowski aura pour missions de garantir une nourriture abordable pour les citoyens et des revenus justes aux agriculteurs, tout en contribuant aux objectifs climatiques et environnementaux européens.

Il devra notamment mettre en place une politique agricole commune (PAC) moderne et simplifiée pour l’après 2020, renforcer le système des indications géographiques et développer une vision sur le long terme pour les zones rurales. Il sera aussi chargé d’améliorer la durabilité de la chaîne de production en favorisant l’agriculture biologique, la réduction des pesticides et des engrais chimiques.

Il travaillera conjointement avec la vice-présidente pour la Démocratie et la Démographie, et sous la direction du vice-président exécutif pour le Green Deal européen. Il bénéficiera de l’aide de la Direction générale pour l’Agriculture et le Développement rural.

 


 

Elisa Ferreira

  • Commissaire à la Cohésion et aux réformes
  • Portugal
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates

Audition parlementaire : mercredi 2 octobre de 18h30 à 21h30, face à la commission du Développement régional.

 

Son parcours

Economiste et femme politique, Elisa Ferreira occupe la fonction de vice-gouverneur de la Banque du Portugal, banque centrale du pays, depuis 2016.

Auparavant, elle a été ministre pendant sept ans au sein des deux gouvernements dirigés par le social-démocrate António Guterres (actuel Secrétaire général des Nations unies). Elle y était en charge des portefeuilles de l’Environnement de 1995 à 1999, puis de la Planification jusqu’en 2002.

Agée de 63 ans, elle a également été eurodéputée de 2004 à 2016, où elle siégeait dans la commission des Affaires économiques et monétaires.

 

Ses missions

La commissaire à la Cohésion et aux réformes aura pour mission de s’assurer qu’aucune région dans l’UE n’est laissée de côté au cours des cinq prochaines années. Cette mission inclura la gestion du fond de cohésion, et notamment le contrôle de son utilisation par les Etats membres.

Sous l’autorité du vice-président exécutif pour l’Economie au service des personnes, elle devra superviser la réforme des institutions en appliquant l’instrument budgétaire pour la convergence et la compétitivité et en gérant la création d’un Fonds pour une transition juste, dans le cadre du pacte vert européen. Ce fonds spécial doit notamment aider les régions dépendantes du charbon à renoncer aux énergies fossiles.

Enfin, elle devra accompagner les Etats membres et les acteurs territoriaux vers des réformes structurelles favorisant la croissance, l’inclusion des régions rurales et reculées, et le développement durable.

Elle travaillera sous l’autorité du vice-président exécutif pour l’Economie au service des personnes Valdis Dombrovskis, et sera assistée par la Direction générale à la politique régionale et urbaine, ainsi que par la nouvelle Direction générale du soutien aux réformes structurelles.

 


 

Janez Lenarčič

  • Commissaire à la Gestion des crises
  • Slovénie
  • Indépendant

Audition parlementaire : mercredi 2 octobre de 18h30 à 21h30, face à la commission du Développement.

 

Son parcours

Diplomate de carrière, Janez Lenarčič a exercé de nombreux postes dans différentes institutions internationales.

Tout d’abord à l’ONU de 1994 à 1999, en tant que secrétaire de la mission permanente de la Slovénie auprès de l’organisation. Puis, à partir de 2003, il représente la Slovénie au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), et y devient directeur du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de 2008 à 2011.

Conseiller diplomatique du Premier ministre slovène Miro Cerar à compter de 2014, il est par la suite nommé ambassadeur de son pays auprès de l’UE en 2016.

 

Ses missions

Le commissaire à la gestion des crises sera en charge de la politique de protection civile et d’aide humanitaire. Coordinateur de la réponse européenne d’urgence, son rôle sera de mieux préparer l’Europe à faire face aux catastrophes naturelles et technologiques mais aussi aux nouvelles menaces.

En charge de la protection civile, il devra travailler à la prévention des risques et au développement de moyens de protection avec les Etats membres. A l’extérieur de l’Union, il sera responsable de la réponse aux crises humanitaires et sécuritaires. Placé sous la direction du Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères, il devra promouvoir le respect du droit humanitaire international.

Il sera assisté par la Direction générale de la protection civile et des opérations européennes d’aide humanitaire.

 


 

Ylva Johansson

  • Commissaire aux Affaires intérieures
  • Suède
  • Parti socialiste européen (PSE), sociaux-démocrates

Audition parlementaire : mardi 1er octobre de 14h30 à 17h30, face à la commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures.

 

Son parcours

Enseignante de profession, Ylva Johansson est élue au parlement suédois en 1988, sous les couleurs de la formation politique Parti de gauche – Les communistes (VPK) et siège jusqu’en 1991. Elle revient à l’enseignement de 1992 à 1994, période pendant laquelle elle quitte le VPK pour le Parti social-démocrate (centre gauche).

En 1994, le ministère de l’Education lui est proposé. Elle retourne ensuite au gouvernement de 2004 à 2006 comme ministre de la Santé et des Affaires sociales, et enfin en tant que ministre du Travail de 2014 à 2019, où elle œuvre au renforcement de la loi encadrant l’immigration de travailleurs. Après les élections générales de 2018, est reconduite dans ses fonctions par le Premier ministre Stefan Löfvén, également réélu.

 

Ses missions

Commissaire proposée aux Affaires intérieures, Ylva Johansson sera chargée des migrations, de l’asile et de la sécurité intérieure.

Elle aura notamment pour responsabilité de réformer les règles de l’asile actuel, mais aussi de renforcer le retour des déboutés du droit d’asile. La responsabilité du sauvetage, mais aussi de la lutte contre le trafic d’êtres humains feront partie des missions qui lui seront confiées. La commissaire devra aussi augmenter le nombre de garde-côtes et garde-frontières de l’Agence Frontex, et revenir à un espace Schengen fonctionnel.

Une autre partie de son travail sera consacrée à la prévention du terrorisme, notamment en matière de nouvelles menaces et de contenu terroriste sur internet.

Elle dépendra directement du vice-président pour « protéger notre mode de vie européen », et sera appuyée dans ses missions par la Direction générale pour les Migrations et les Affaires Intérieures.

 

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