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Le rôle du commerce dans la future reprise – le leadership de l’OMC

Valdis DOMBROVSKIS, Vice-Président exécutif pour l'économie au servcie des personnes et commissaire au services financiers

Je me réjouis de travailler avec les ministres dans mes nouvelles fonctions.

Notre dialogue a mis en évidence une fois de plus le rôle important que joue le commerce dans l’ambition générale de l’Union pour une reprise économique durable.

Le commerce constitue un élément clé pour garantir que notre économie soit au service des citoyens.

Permettez-moi de souligner certains points des deux sujets cruciaux inscrits à notre ordre du jour aujourd’hui :

  1. La nouvelle direction de l’Organisation mondiale du commerce
  2. Le rôle du commerce dans la future reprise dans le contexte de la révision actuelle de la politique commerciale de l’UE ;

Permettez-moi de commencer par l’OMC, qui est en train de choisir son nouveau directeur général.

Les discussions d’aujourd’hui ont montré que les ministres sont tout à fait d’accord sur le fait que l’UE a besoin d’un directeur général capable de gérer une réforme profonde de l’organisation.

Cette réforme devrait se concentrer sur trois points principaux :

  1. Réformer le système de règlement des différends,
  2. Reprendre les négociations commerciales mondiales,
  3. Relever les défis actuels du commerce international, en particulier la durabilité et la nécessité de créer des conditions de concurrence équitables.

Pour être crédible, le nouveau leader de l’OMC doit :

  1. bénéficier de la confiance des membres de l’OMC et
  2. être en mesure de présenter des points de vue équilibrés qui reflètent la nature diverse des membres de l’OMC.

L’UE considérera les cinq candidats restants sous cet angle.

Comme l’a déjà souligné le ministre Altmaier, les ministres ont également insisté sur l’importance pour l’Union de rester unie au cours des prochaines étapes de la procédure de sélection de l’OMC.

Permettez-moi d’aborder maintenant le rôle du commerce dans la reprise et, en particulier, notre propre examen de la politique commerciale.

Cet examen a été lancé avant l’été et se poursuivra jusqu’à la mi-novembre.

Il aidera la Commission à définir la nouvelle orientation stratégique de l’UE pour une politique commerciale mondiale.

Nous utilisons cet examen pour stimuler un débat à travers les États membres et avons organisé des événements dans 18 États membres jusqu’à présent.

Nous voulons entendre directement ceux qui sont touchés par la politique commerciale : les citoyens, les entreprises – grandes et petites, les organisations non gouvernementales et, bien sûr, les gouvernements des États membres eux-mêmes.

La Commission rassemblera ces différents éléments dans une nouvelle communication politique au début de 2021.

Même si les détails doivent encore être mis au point, il y a aujourd’hui un accord général sur le fait que le commerce peut et doit jouer un rôle crucial dans notre reprise économique.

Il y a eu un consensus sur le fait que la politique commerciale crée des opportunités de croissance grâce à l’ouverture des échanges avec les pays tiers.

Cela est d’autant plus important que les entreprises de toutes tailles, ainsi que nos sociétés dans leur ensemble, cherchent à diversifier les chaînes d’approvisionnement et à les rendre plus résistantes aux éventuels chocs futurs.

Il a également été convenu que la politique commerciale contribue également à protéger les entreprises européennes contre les abus et le commerce déloyal.

Nous avons convenu que le plus grand risque pour les industries européennes à long terme est la concurrence déloyale. Les questions d’égalité des chances seront donc également très importantes dans notre politique commerciale.

Nous devons nous assurer que nous sommes capables d’agir dans des situations où d’autres enfreignent les règles, créant ainsi des conditions de concurrence inégales qui sapent ou nuisent aux industries européennes.

L’uniformisation des règles du jeu ne doit jamais signifier un abaissement de nos propres normes.

Il s’agit d’amener tous les autres à un niveau plus élevé.

C’est la seule façon de préserver l’État de droit, la confiance et la cohérence dont les entreprises et les économies ont besoin pour se développer de manière durable.

Notre discussion sur les défis spécifiques du secteur de l’acier, à laquelle nous avons été rejoints par le commissaire Bretton et par le président d’Eurofer, a illustré l’importance d’une politique commune au sein de la Commission et entre les niveaux européen, national et local.

Plus précisément, la politique industrielle et la politique commerciale de l’UE travaillent main dans la main pour trouver les moyens les plus efficaces de soutenir la reprise économique, la neutralité climatique et le leadership digital de l’UE.

Elles sont également en mesure d’offrir un avenir passionnant et compétitif aux parties les plus innovantes de nos économies.

Je retiens trois éléments principaux de notre conversation d’aujourd’hui :

  1. Premièrement, nous devons rechercher une plus grande cohérence entre les politiques commerciale, de concurrence, réglementaire et industrielle.
  2. Deuxièmement, il est largement admis que nous devons trouver le bon équilibre entre l’ouverture, la réglementation et le soutien aux industries de l’UE sans fausser la concurrence, et
  3. Troisièmement, l’UE reste une superpuissance commerciale. Elle a largement bénéficié d’un commerce ouvert et fondé sur des règles, essentiellement guidé par la dynamique du marché. Son succès continuera de reposer sur ces principes fondamentaux.
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